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S’inspirant de la tradition populaire des chanteurs des rues et des “petits formats”, « Drôles d’oiseaux » vous propose un petit tour d'horizon de la chanson française sous l'Occupation, depuis la veille de la seconde guerre mondiale jusqu’à la Libération !

Été 1943... Paris occupé !

 

 

Doudoule, marchand de petits formats à la sauvette, s'interroge sur le Tout-Paris qui fraye avec l’occupant, et sur cette France qui veut encore rire et s’amuser... Pas tous les Parisiens et pas tous les Français, bien entendu !

 

Avec Oiseau, la chanteuse des rues et Titi l’accordéoniste, Doudoule vous balade, d’anecdotes en chansons, dans ce contexte singulier où les artistes, comme les autres, sont amenés à faire des choix, ballottés entre nécessité et besoin de continuer à vivre, volonté de résistance ou opportunisme glissant vers une collaboration tacite…

Le moustachu vociférant...

1937 - 1938

 

 

 

 

Après l'euphorie

populaire de la

révolution sociale

de 1936 et de

l'obtention des

congés payés,

plane à nouveau

le spectre de la

guerre... Pourtant,

on veut encore

croire à la paix...

1940 - 1941

 

 

 

 

Paris ville ouverte !

L'Allemand est

partout... C'en est

fini de l'optimisme

du Front Populaire !

On est désormais

à l'optimisme de

rigueur prôné

par la nouvelle

Révolution Nationale

et la propagande

vichyssoise...

La drôle de guerre...

Ca sent si bon la France...

1939 - 1940

 

 

 

 

On ne voulait pas

la faire cette

guerre ! Mais voilà,

maintenant on y est !

A quoi ça a servi,

alors, le rapprochement

franco-anglais ? Nous

voilà au front et on

s'installe dans une

drôle de guerre...

On fraternise avec

l'Anglais, on attend...

et on pense fort à ceux

qu'on a laissés là-bas,

loin du front, ceux

qu'on aime...

1941 - 1944

 

 

 

 

La vie quand même... Et

à tout prix ! Alors,

entre bals clandestins,

restrictions et

ravitaillement, swing

et contestation de la jeunesse zazou la

vie coontinue... Mais

bientôt, l'espoir

revient avec la fin de

l'expiation, l'amour

qui reprend ses droits,

puis de nouveau,

la liesse populaire

nourrie de bals

retrouvés, des chants

partisans et du jazz.

La vie... quand même...

 

 

J'y étais !

 

« Ah les petits vins blancs… » !  A peine le spectacle commence que l’on est embarqué à

bord d’un délicieux voyage dans le temps.

 

Paris occupé ! Doudoule, marchand à la sauvette, s’interroge sur le Tout-Paris qui fraye avec l’occupant et sur cette France qui, face au bruit et à la fureur, ne veut surtout pas mettre un couvre feu sur le rire, l’amusement et l’humour. Notre marque de fabrique nationale. Ne pas céder. « La vie quand même ». Un thème très actuel. Une ambiance joyeuse vous enveloppe pour vous faire vivre plus d’une heure de bonheur. Drôle de guerre, douce France jusqu’à Paris Libéré ! Mobilier, costumes, décorations, affiches, réclame Lustucru, sonorités exceptionnelles avec la voix vociférante d’Hitler, « les Français parlent aux français », « le chant des partisans » : rien n’est laissé au hasard. On en vient même à se demander si les excellents comédiens ne sont pas authentiques.

 

Ils sont vrais et nous font partager des vérités historiques. Vêtements, allures, mais surtout leur manière de parler et leurs gouailles. Aux côtés de l’hilarant Doudoule (l’excellent Raoul d’Aubervilliers), il y a la succulente Oiseau, la chanteuse des rues interprétée par Pascale Neuvic et Titi l’accordéoniste, François Marnier, aussi à l’aise avec ses touches que ses mimiques. Magnifiquement léger, avec une pointe de gravité, Doudoule vous faite revivre ces bégaiements de l’histoire lorsque les artistes évoluaient chaotiquement entre leur besoin d’exister, leurs valeurs et un implacable principe de réalité : la collaboration. L’ambiguïté et la folie de ces instants sont restituées avec subtilité sans leçon à donner ni lourdeur. Doudoule et Oiseau nous font revisiter une drôle d’époque dans la tradition populaire des chanteurs des rues et il est impossible de résister à l’envie de chanter.

 

Car non seulement l’histoire déroule comme si vous y étiez mais en plus ils vous proposent un petit tour d’horizon de la chanson française sous l’Occupation, depuis la veille de la seconde guerre mondiale jusqu’à la Libération. Oiseau rare que Pascale Neuvic qui n’interprète pas, mais vit pleinement ces chansons qui appartiennent à notre mémoire collective. Mutine et volcanique, contemplative mais jamais dupe de cette époque, elle a non seulement l’enthousiasme communicatif mais elle vous enveloppe d’une superbe voix sans jamais sur jouer. Joli minois et gestes gracieux, elle rafraîchit et magnifie ces tubes de nos grands parents. L’accordéoniste d’Edith Piaf, Douce France de Charles Trenet, Mon p’tit kaki de Lucienne Boyer… Cela parle à toutes les générations. Dans le public, une vieille dame démarre au quart de tour tandis qu’un lycéen découvre ces petites perles de notre patrimoine.

 

Témoin des affres d’une époque, Oiseau donne des coups de bec tout en vous emportant dans une vraie émotion. On rit, on se remémore, on pleure aussi. Cette reconstitution historique à travers des dialogues drôles et des chansons cultes est une véritable œuvre d’utilité publique. Il nous plonge lucidement dans notre passé en nous faisant passer un super moment. A ne rater sous aucun prétexte.

 

Gilles Trichard, collaborateur à Paris Match et Le Parisien.

"Chanter sous l'Occupation"

CHANTER SOUS L'OCCUPATION

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